Le site officiel de la compositrice est à première vue, pour le moins que l’on puisse dire, original. En effet la page d’accueil est modérément chargée d’informations certes, mais très stylisée ( Une photographie de la compositrice en question posant devant ses claviers un chat sur les épaules, les motifs de l’image de fond et la typographie sont, me semble-t-il, très marquée année par les années 70).
Une fois passé au-dessus de la première impression de l’esthétique surannée, nous pouvons observer un encart de présentation de l’artiste à l’intérieur duquel il est écrit: « Wendy Carlos is one of the most important composers living today. While primarily connected to the fields of electronic music, sound design, and alternate tunings, her compositions transcend these genres. It is certain that her music will be included among the major milestones of 20th century music. » (Une présentation, pour le peu, prétentieuse à mon sens). Dans ce même encart un lien hypertexte nous est proposé: « what’s new » nous renvoyant à une page nous proposant des nouveautés non actualisées depuis 2009).
En dessous un nouvel encart répertorie les différentes catégories de pages proposées dans un encart: discography, disc notes, warnings, aftermath, photoarchive, Wendy’s artwork, solar eclipses, map making, experiments in color, ressources, biography, write Wendy, metapage, surround sound, Wurli Tzer II, On Bob Moog, Pdf files et What’s new ( renvoyant à la même page vue précédemment)
Enfin un dernier encart, moins important nous est proposé: « A living page, click me », une fois cliqué sur l’icône fleuri, nous sommes redirigés vers une page expliquant en quelques lignes le concept de « living page » revendiqué par le webmaster ( ou Wendy Carlos elle même?):
» Je suis heureux d’annoncer que cette page (comme la plupart des travaux) ne sera jamais fini. C’est un document vivant qui grandit et mûrit, tout comme la plupart de la vie réelle. Ce n’est pas un « work in progress », car cela impliquerait peu de valeur intrinsèque jusqu’à ce que vienne le jour magique de sa fin. Un roman est une œuvre d’art qui, une fois terminé, peut continuer à exister pour toujours dans cet état fini. Une encyclopédie doit être publiée à intervalles réguliers pour tenir compte de nouveaux renseignements recueillis depuis le jour où il a été publié. Les périodiques sont rapidement bouclés dès lors de la première impression. La technologie permise pour les pages web nous permet de mettre à jour des informations aussi souvent que nécessaire. Dans ce contexte, les dates de publication sont en passe de devenir un concept dépassé.
Bien qu’il soit possible de « finir » un document Web, l’information fixe stagne, abolissant ainsi toute velléité d’un retour sur le propos. C’est ce que j’appelle une page cob-web.
Donc, ne partez pas à la recherche d’icônes « en construction » sur notre site, mais revenez plus tard pour vérifier ce qui est nouveau.
Bonne navigation! – Webmaster » : Voilà qui constitue un avertissement au visiteur, original mais assez clair sur la nature de la gestion du site.
Revenons en au second encart et plus particulièrement à la partie discographie, qui nous intéresse particulièrement: Très fournie, j’ai été très agréablement surprise par le nombre et la qualité d’informations qu’elle recèle contrairement à ce que j’avais pu observer auparavant sur les sites officiels de compositeurs. En effet, se déclinent à travers un tableau les différents CDs de l’artiste, leur couverture, une catégorie « In brief » dans laquelle est résumé rapidement la nature de ce CD ( le nombre de pistes, s’il s’agit de restaurations ou d’enregistrements de ses bandes originales entre autres détails). Une catégorie « en profondeur » va particulièrement nous intéresser puisqu’elle renvoie par un lien hypertexte à une page donnant des informations sur les morceaux figurant dans le CD.
Ainsi pour la page « en profondeur » d’Orange mécanique sept paragraphes abordent les tenants et aboutissants de la création de sa bande originale: La liste des pistes, les notes d’accompagnement originales, regard en arrière sur Orange mécanique, A propos du studio d’enregistrement, la partition, credits et remerciements, et enfin les articles de journaux concernant le sujet. Le « looking back » est particulièrement intéressant: quelques notes écrites par Wendy Carlos elle même en 1998 revenant sur son expérience au cours de cette composition. Tout comme la partie relatant de l’enregistrement studio non dénué de détails.
En somme ce site est peut être le plus richement documenté qu’il m’ait été donné de visiter: il ne faut surtout pas s’arrêter à l’aspect esthétique qui n’empêche pas la présence d’informations pertinentes pouvant étayer nos recherches.